En partenariat avec la Collectivité de St Barthélemy, le Musée du Wall House et Space Gallery St Barth sont fiers de présenter une nouvelle exposition, entièrement dédiée aux photographies de Iran Issa-Khan. Intitulée Forces de la Nature, cette exposition rend hommage à la beauté intrinsèque du monde naturel, qui fascine l’artiste et a été au centre de son attention depuis ces vingt dernières années.
Née à Téhéran, Issa-Khan a grandi en Iran, en Europe et aux Etats-Unis. Elle commença sa carrière de photographe professionnelle à New York dans les années 1970 sous le patronage de William Minor, Jr. Belle, talentueuse et pleine d’esprit, Issa-Khan se trouva vite entourée d’un cercle brillant composé d’artistes, de couturiers et de créatifs qui l’introduisit au monde de l’art et plus particulièrement aux photographies de Horst P. Horst, Richard Avedon, Guy Bourdin et Francesco Scavullo – œuvres qui l’inspirèrent plus tard pour son travail de photographe de mode. Dans les années 1980 et 1990 la carrière d’Issa-Khan prit véritablement son essor en tirant le portrait des plus grands noms de la mode d’alors. Son travail apparaissant en couverture des éditions américaines, européennes ou sud-américaines de Harper’s Bazaar, Vogue et Elle, pour n’en citer que quelques-unes.
En 1999, afin de mieux profiter de sa famille et d’un climat plus doux Issa-Khan déménagea à Coral Gables, en Floride. Ce déracinement représente un point de bascule dans sa démarche de photographe artistique. Sous le climat tropical l’artiste trouva une inspiration nouvelle dans la tranquille beauté de la nature et du paysage. Dans Forces de la Nature elle laisse les choses parler par elles-mêmes. Elle explique : « il y a une pureté dans la nature que j’aime particulièrement, parce que les autres types de portraits sont un peu faux. Vous savez qu’il faudra du maquillage, qu’il faudra de beaux habits, qu’il faudra prétendre et en rajouter. Mais ce qui vient de la terre personne ne peut le changer, c’est parfait de naissance. C’est pour ça que je les agrandis tellement : parce que je veux que les gens respectent ce qu’ils croient être leur dû. »
Elle commença donc à photographier des fleurs, des coraux et d’autres spécimens naturels. Ces images, qui rappellent les travaux de Georgia O’Keefe, Tina Modotti, Irving Penn et Robert Mapplethorpe, en utilisant le gros plan provoquent une relation d’intimité et de confrontation avec leurs sujets. Cathy Leff, directrice du Wolfsonian Museum explique : « Issa-Khan s’est concentrée sur les détails de la nature, un angle pas forcément évident mais – elle le défend- tout aussi beau. En jouant sur les gros plans, les cadrages originaux et les grands formats Issa-Khan oblige le spectateur à s’incliner devant la grandeur du monde naturel et remettre en question la taille de son propre égo. » Une attention continue révèle la complexité plastique, couleurs et matières de ses sujets que sa qualité de photographe de mode lui permet de magnifier. Qu’elles soient subtiles et monochromatiques ou outrées et richement saturées toutes ses photographies sont capturées sur pellicule et tirées en grand formats.
Iran Issa-Khan habite désormais Miami où elle travaille sur ses séries Nature depuis 20 ans. Considérée, avec Annie Liebowitz par exemple comme une des photographes les plus importantes actuellement son nom et son talent sont internationalement reconnus. Son travail, empreint de fausse simplicité et d’élégance, la démarque. Issa-Khan a été exposée à New York, Londres, Paris, Los Angeles, Miami, Palm Beach ou Dubai. Son travail, très apprécié des décorateurs et collectionneurs a été publié dans Harper’s Bazaar, Veranda, Cultured, Luxe, et Haute Living pour n’en citer que quelques-uns. Le travail d’Issa-Khan a reçu les hommages et le respect de nombre de ses pairs qui reconnaissent son indéniable talent. Un livre de ses travaux