La Pointe, Gustavia, 97133 St Barth - FWI
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EPOQUE PRE-COLOMBIENNE

Au commencement, il y avait une île !

Longtemps St Barthélemy demeura vierge, façonnée par les seuls éléments, intacte presque comme au premier jour. Un petit éclat de paradis perdu, caressé par les alizés, noyé dans le bleu du ciel et de la mer. Là, tout n’est que sable et cocotiers, splendeur, calme et volupté. Là, tout n’est que simplicité ! Du moins en apparence…

 

C’est vraisemblablement vers le 12ème ou 13ème siècle, que les Caraïbes, partis des côtes Nord de l’Amérique du Sud, atteignirent, à la force des pagaies, les petites Antilles. Ces dernières étaient alors occupées par d’autres amérindiens, les Arawaks (composés de plusieurs tribus à l’instar des Igneris, Taïnos...), qui vivaient de la pêche, de la chasse et de la cueillette.

Les écrits des explorateurs et des premiers colons idéalisent souvent la nature paisible des arawaks et à contrario, décrivent les Caraïbes comme des indigènes féroces, cannibales, adeptes de la barbarie. Il faut toutefois garder à l’esprit que cette réputation, et de manière générale celle des amérindiens, découle de la vision d’européens dits civilisés qui vont à la rencontre d’autochtones supposés sauvages. Le regard porté à travers un prisme unique est ainsi influencé par la culture des auteurs des récits comme de la légitimation de la politique colonialiste et n’est sans doute pas totalement fidèle à la réalité de l’époque.

En dépit d’une certaine méconnaissance de ces populations amérindiennes, des mots et éléments de leur langage ne nous sont pas étrangers. On notera ainsi, les termes coulirou, balaou, hamac, maboya, colombo et bien d’autres encore qui font partie des vocables créoles et français d’aujourd’hui.

Selon différentes sources, les Caraïbes étaient connus pour leur résistance face aux envahisseurs européens, reconnus pour leur maîtrise de la navigation et craints pour leur redoutable caractère anthropophage. Ils firent de l’île une halte pour leurs expéditions guerrières et commerciales.

Beaucoup s’accordent à penser que la petite île de St Barthélemy, resta longtemps inhabitée en raison de l’absence d’eau douce et de la qualité ingrate des sols, mais souvent visitée par les indiens. Ces derniers venaient en escale récupérer les quelques vivres sporadiques, provenant de maigres plantations ou d’une nature au caractère parcimonieux. Le ravitaillement se poursuivait avec la pêche des lambis, la chasse de l’iguane à la saveur « delicatissima », la récolte du lait des mancenilliers avec lequel ils enduisaient leurs flèches, ainsi que la fabrication de « boutous » en bois de Gaïac - un arbre qui poussait à l’époque à profusion et dont la solidité était notoire -. L’île était donc un relais pour ces marins aguerris qui naviguaient sur de longues embarcations réalisées avec des troncs d’arbres.

A cette époque l’île est appelée « Ouanalao » et traverse les périodes de l’Antiquité et du Moyen-âge sans encore laisser de traces dans l’Histoire. A l’aube des temps dits modernes, Christophe Colomb la découvre lors de son second voyage aux Antilles. S’il semble légitime de concevoir qu’on ne découvre pas un lieu déjà visité, voire habité par d’autres, Colomb la baptise toutefois. Ce sera San Bartolomeo, en l’honneur de son frère. Nous sommes en 1493.

Pendant ce temps, à travers un renouveau des arts et des lettres, la Renaissance, comme son style, est à l’honneur sur le vieux continent, mais passe invariablement inaperçue dans notre archipel lointain, encore sauvage. Leonard de Vinci peint la Joconde vers 1505 et Michel Ange achève sa fresque au plafond de la chapelle sixtine dans la décennie qui suit. Des chefs d’œuvre de l’humanité, aujourd’hui inestimables et des pans entiers de ce que sera la Culture générale, immuable, naissent dans une parfaite indifférence. Pas une photo sur « insta » ou même un simple pigeon voyageur pour les partager. Et pas un chat à San Bartolomeo.

Illustrations réalisées par M.Stanislas Defize et tirées du livre Histoire de St-Barth

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